A vrai dire, j'ai tellement peu confiance en Hourtoule que j'avais un peu négligé de regarder dans son bouquin. En fait, on y trouve pas mal de choses intéressantes mais elles sont aussi perdues au milieu de nombreuses erreurs et confusions. Ce livre est bourré de petites conneries, la mise en page est catastrophique (et l'orthographe inadmissible, mais c'est un autre problème). Donc c'est pas facile d'y comprendre quelque chose.
Donner des informations biographiques très lacunaires sur 2 capitaines et un lieutenant dans chaque division, c'est bien gentil, mais ce serait sans doute beaucoup plus interessant d'expliquer que les ordres de bataille qu'il donne, les compositions même des divisions qu'il cite vont grandement évoluer durant la campagne et ne sont valables qu'un temps.
Par exemple, il donne un OdB global de la Garde sous forme de liste où se cotoient des unités qui n'ont jamais été en ligne en même temps. Après Laon, il y a une refonte totale des divisions de la Jeune Garde qui sont directement sous les ordres de l'Empereur (12 mars). Chez Hourtoule, la division Janssens (dont j'ignorais complètement qu'elle était composée de Jeune Garde) figure entre les divisions Charpentier et Boyer de Rebeval qui composent un corps en tant que tel (sous Victor) et n'existent même plus lorsque Janssens arrive à l'armée. Il n'y a donc aucun sens à les faire apparaitre ensemble sans la moindre explication. Ce n'est qu'une des très nombreuses incohérences que l'on trouve dans ce bouquin.
En revanche, il dit une chose qui est probablement très juste:
"Il se fait, comme pour l'infanterie de ligne, des amalgames de fractions de rgts ou des réunions des 3° bataillons ou de diverses compagnies(...) L'organisation de Paris fait comme elle peut pour envoyer des renforts(...)"
Ceci explique sans doute beaucoup d'incohérences (en particulier mon interrogation sur les blessés de Montmirail (cf le blog).
Concernant les gendarmes, je ne sais pas (encore

). Hourtoule parle de gendarmes d'Espagne, en effet. Dans ce cas, ils ont peut-être le bicorne. Mais Houssaye parle de « gendarmes d'élite », je crois. Ceci dit, cela ne veut pas dire qu’il s’agit des gendarmes de la Garde, c’est peut-être simplement un terme qui est accolé à leur nom en étant incorporés à la Garde. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’agit pas de cavaliers, donc même si ce sont bien les gendarmes d’élite de la Garde, ils sont démontés. Le site dont je parle sur mon blog les montre ainsi :

Mais le mec ne m’a toujours pas répondu, alors je sais pas quelle est sa source.
Pour les douaniers, je ne vois pas du tout. D’où viennent-ils ? (et effectivement, tu as raison Thierry, on en avait déjà parlé)