Projet FONTENOY 1745
Publié : Jeu Déc 06, 2012 11:45 am
Hello,
Au club Histoire & Sortilège de Caen, nous nous sommes fixés un projet de monter la bataille de Fontenoy en 28mm et de la jouer en juin 2013.
Nous utiliserons la règle Black Powder et son supplément "Last argument of Kings".
Pour jouer à Black Powder, nous utilisons comme unités le bataillon d'infanterie, le régiment de cavalerie et la batterie d’artillerie.
Pour reconstituer Fontenoy: je ne représente qu'un bataillon là où il y en a 2 voire plus. Par ex. la brigade des gardes du Bien-Aimé aura 3 bataillons au lieu de 6 (et ça tombe bien pour les seuils démoralisation de BP). En plus, j'ai systématiquement divisé par 2 les données de BP pour arriver à des bataillons à 12-16 figurines en taille standard et 18 en grande taille.
Au bout du compte, je prévois quand même + de 600 figs pour Fontenoy...
Le projet avance, avance. Vous pouvez voir quelques photos sur mon blog.
Je vous en copie quelques unes.
Voici le bataillon des Arquebusiers de Grassin. ce sont des figurines Eureka, un peu plus fines que les Front Rank que j'utilise majoritairement.
Et maintenant, la Gendarmerie de France, seconde dans l'ordre de préséance après la Maison du Roy. Les figurines sont des Front Rank (en fait de la gamme WSS, même si je compte m'en servir pour Fontenoy... les puristes auront raison de trouver les perruques désuètes).
Sous l'Ancien Régime, la Gendarmerie n'était pas une force de maintien de l'ordre, mais une branche de la cavalerie lourde, dont les origines remontent au compagnies de gens d'armes créées à la fin de la Guerre de 100 ans par Charles VII pour professionnaliser l'armée et chasser les Anglais du Royaume.
Sous Louis XIV et jusqu'à la Révolution, la Gendarmerie prend un habit rouge et ses différentes compagnies sont distinguées par la forme des poches ou des liserés blancs. Le drapeau a les Fleurs de Lys sur fond rouge.
Très prestigieuses, les compagnies de Gendarmes accueillaient presque uniquement des nobles. Mais leur impétuosité les desservit, notamment à Minden en 1759 où leurs charges répétées furent repoussées par les Anglo-alliés.
Le plateau de mouvement vient de chez Terrain warehouse, qui s'appelle maintenant Battlezone:
J'ai investi dans ces plateaux car je voulais socler en individuel ou en double, pour ne pas avoir à tout resocler le jour où je changerai de règle (pour l'instant, je joue à Black Powder).
Maintenant des Autrichiens (même si seuls les cavaliers ont participé à la bataille):
Un bataillon de grenadiers autrichiens. Marque Front Rank.
Les grenadiers étaient les compagnies d'élite des régiments des régiments d'Ancien Régime. En campagne, les compagnies de plusieurs régiments étaient regroupées pour former un bataillon mixte. Comme il ne s'agissait pas d'une formation permanente, les bataillons de grenadiers n'avaient pas de drapeau régimentaire. Mais cela ne semble pas gêner les fabricants de figurines comme Front rank, qui mettent quand même dans leur lot un porte-drapeau.
Pour se distinguer, les grenadiers portaient un colback de fourrure ou une mitre en toile et non un tricorne. Cela rappelle leur origine à la fin du XVIIe siècle: pour lancer leur grenades, ils ne portaient pas un chapeau à larges bords qui les aurait gênés, mais une mitre. Au milieu du XVIIIe siècle, les grenades n'étaient plus utilisées sur le champ de bataille (trop dangereuses et trop facilement relançables).
Autre signe distinctif des grenadiers: le port des moustaches. Les Autrichiens et les Hongrois y ajoutaient en plus des cadenettes, c'est-à-dire des petites tresses qui pendent le long des joues, et qui sont censées protéger le visage des coups de sabre.
Toujours de l'Autrichien, mais cette fois-ci des dragons. Il s'agit du régiment du Prince de Ligne, dont les cavaliers étaient recrutés chez les Wallons des Pays-Bas autrichiens.
Le Prince de Ligne, issu d'une grande famille aristocratique de l'actuelle Belgique, a laissé des mémoires bourrés de petites anecdotes (c'était un grand séducteur).
Le régiment faisait partie du petit contingent de cavalerie autrichien à Fontenoy. Il s'illustra particulièrement pendant la Guerre de sept ans, lors de la bataille de Kolin en 1757. Lors de cette première défaite de Frédéric Le Grand, les dragons du Prince de Ligne brisèrent par leurs charges les lignes prussiennes.
Les régiments de dragons autrichiens n'avaient pas de couleur particulière: on y retrouvait des habits rouges, bleus, blancs, verts...
... une pagaille qui ravit le figuriniste, mais qui désespérait les fournisseurs. Après la Guerre de sept ans, le blanc fut adopté pour tous les régiments de dragons et le vert pour les chevau-légers.
Encore des unités de l'armée pragmatique. On appelait "pragmatique" l'armée des alliés coalisés contre la France, car ils voulaient faire respecter la "Pragmatique sanction", le texte par lequel l'empereur Charles VI de Habsbourg léguait tout son héritage à sa fille Marie-Thérèse. En bons machos, les Français n'étaient pas d'accord (et ils n'étaient pas les seuls).
Le First Foot Guards, la crème de la crème des Britons (je vous raconte pas leurs règles spéciales à Black Powder). L'unité a été de toutes les grandes batailles anglaises depuis le XVIIe siècle jusqu'à l'Afghanistan.
Et elle n'a fait qu'une bouchée des Gardes françaises à Fontenoy!
Les figurines sont toujours de chez Front Rank, la gamme de la guerre de Succession d'Autriche.
Un grenadier en mitre.
Et le tambour en livrée.
Maintenant, une unité hanovrienne, le régiment Alt Zastrow. Le roi de grande-Bretagne, George II, était également prince électeur du Hanovre, dans le Nord de l'Allemagne actuelle.
Les contingents hanovriens étaient réputés pour leur valeur martiale et leur fort sentiment anti-français.
Et enfin une petite unité de cavalerie hollandaise, le régiment de Leyden.
La cavalerie des Provinces-Unies était composée de nationaux (alors que l'infanterie comptait beaucoup de mercenaires étrangers)
Portant un uniforme assez commun, ces cavaliers se distinguaient par le port d'une écharpe orange, signe de reconnaissance dans l'armée des Provinces Unies depuis le XVIe siècle.
Allez, on continue avec encore cette fois une unité de l'armée "pragmatique": le 6e régiment des dragons anglais, le fameux "Inniskilling".
Il furent de toutes les grandes batailles de l'armée anglaise: Fontenoy, Minden, Waterloo...
Il me manque encore une figurine d'officiers pour faire une unité de huit!
Au club Histoire & Sortilège de Caen, nous nous sommes fixés un projet de monter la bataille de Fontenoy en 28mm et de la jouer en juin 2013.
Nous utiliserons la règle Black Powder et son supplément "Last argument of Kings".
Pour jouer à Black Powder, nous utilisons comme unités le bataillon d'infanterie, le régiment de cavalerie et la batterie d’artillerie.
Pour reconstituer Fontenoy: je ne représente qu'un bataillon là où il y en a 2 voire plus. Par ex. la brigade des gardes du Bien-Aimé aura 3 bataillons au lieu de 6 (et ça tombe bien pour les seuils démoralisation de BP). En plus, j'ai systématiquement divisé par 2 les données de BP pour arriver à des bataillons à 12-16 figurines en taille standard et 18 en grande taille.
Au bout du compte, je prévois quand même + de 600 figs pour Fontenoy...
Le projet avance, avance. Vous pouvez voir quelques photos sur mon blog.
Je vous en copie quelques unes.
Voici le bataillon des Arquebusiers de Grassin. ce sont des figurines Eureka, un peu plus fines que les Front Rank que j'utilise majoritairement.
Et maintenant, la Gendarmerie de France, seconde dans l'ordre de préséance après la Maison du Roy. Les figurines sont des Front Rank (en fait de la gamme WSS, même si je compte m'en servir pour Fontenoy... les puristes auront raison de trouver les perruques désuètes).
Sous l'Ancien Régime, la Gendarmerie n'était pas une force de maintien de l'ordre, mais une branche de la cavalerie lourde, dont les origines remontent au compagnies de gens d'armes créées à la fin de la Guerre de 100 ans par Charles VII pour professionnaliser l'armée et chasser les Anglais du Royaume.
Sous Louis XIV et jusqu'à la Révolution, la Gendarmerie prend un habit rouge et ses différentes compagnies sont distinguées par la forme des poches ou des liserés blancs. Le drapeau a les Fleurs de Lys sur fond rouge.
Très prestigieuses, les compagnies de Gendarmes accueillaient presque uniquement des nobles. Mais leur impétuosité les desservit, notamment à Minden en 1759 où leurs charges répétées furent repoussées par les Anglo-alliés.
Le plateau de mouvement vient de chez Terrain warehouse, qui s'appelle maintenant Battlezone:
J'ai investi dans ces plateaux car je voulais socler en individuel ou en double, pour ne pas avoir à tout resocler le jour où je changerai de règle (pour l'instant, je joue à Black Powder).
Maintenant des Autrichiens (même si seuls les cavaliers ont participé à la bataille):
Un bataillon de grenadiers autrichiens. Marque Front Rank.
Les grenadiers étaient les compagnies d'élite des régiments des régiments d'Ancien Régime. En campagne, les compagnies de plusieurs régiments étaient regroupées pour former un bataillon mixte. Comme il ne s'agissait pas d'une formation permanente, les bataillons de grenadiers n'avaient pas de drapeau régimentaire. Mais cela ne semble pas gêner les fabricants de figurines comme Front rank, qui mettent quand même dans leur lot un porte-drapeau.
Pour se distinguer, les grenadiers portaient un colback de fourrure ou une mitre en toile et non un tricorne. Cela rappelle leur origine à la fin du XVIIe siècle: pour lancer leur grenades, ils ne portaient pas un chapeau à larges bords qui les aurait gênés, mais une mitre. Au milieu du XVIIIe siècle, les grenades n'étaient plus utilisées sur le champ de bataille (trop dangereuses et trop facilement relançables).
Autre signe distinctif des grenadiers: le port des moustaches. Les Autrichiens et les Hongrois y ajoutaient en plus des cadenettes, c'est-à-dire des petites tresses qui pendent le long des joues, et qui sont censées protéger le visage des coups de sabre.
Toujours de l'Autrichien, mais cette fois-ci des dragons. Il s'agit du régiment du Prince de Ligne, dont les cavaliers étaient recrutés chez les Wallons des Pays-Bas autrichiens.
Le Prince de Ligne, issu d'une grande famille aristocratique de l'actuelle Belgique, a laissé des mémoires bourrés de petites anecdotes (c'était un grand séducteur).
Le régiment faisait partie du petit contingent de cavalerie autrichien à Fontenoy. Il s'illustra particulièrement pendant la Guerre de sept ans, lors de la bataille de Kolin en 1757. Lors de cette première défaite de Frédéric Le Grand, les dragons du Prince de Ligne brisèrent par leurs charges les lignes prussiennes.
Les régiments de dragons autrichiens n'avaient pas de couleur particulière: on y retrouvait des habits rouges, bleus, blancs, verts...
... une pagaille qui ravit le figuriniste, mais qui désespérait les fournisseurs. Après la Guerre de sept ans, le blanc fut adopté pour tous les régiments de dragons et le vert pour les chevau-légers.
Encore des unités de l'armée pragmatique. On appelait "pragmatique" l'armée des alliés coalisés contre la France, car ils voulaient faire respecter la "Pragmatique sanction", le texte par lequel l'empereur Charles VI de Habsbourg léguait tout son héritage à sa fille Marie-Thérèse. En bons machos, les Français n'étaient pas d'accord (et ils n'étaient pas les seuls).
Le First Foot Guards, la crème de la crème des Britons (je vous raconte pas leurs règles spéciales à Black Powder). L'unité a été de toutes les grandes batailles anglaises depuis le XVIIe siècle jusqu'à l'Afghanistan.
Et elle n'a fait qu'une bouchée des Gardes françaises à Fontenoy!
Les figurines sont toujours de chez Front Rank, la gamme de la guerre de Succession d'Autriche.
Un grenadier en mitre.
Et le tambour en livrée.
Maintenant, une unité hanovrienne, le régiment Alt Zastrow. Le roi de grande-Bretagne, George II, était également prince électeur du Hanovre, dans le Nord de l'Allemagne actuelle.
Les contingents hanovriens étaient réputés pour leur valeur martiale et leur fort sentiment anti-français.
Et enfin une petite unité de cavalerie hollandaise, le régiment de Leyden.
La cavalerie des Provinces-Unies était composée de nationaux (alors que l'infanterie comptait beaucoup de mercenaires étrangers)
Portant un uniforme assez commun, ces cavaliers se distinguaient par le port d'une écharpe orange, signe de reconnaissance dans l'armée des Provinces Unies depuis le XVIe siècle.
Allez, on continue avec encore cette fois une unité de l'armée "pragmatique": le 6e régiment des dragons anglais, le fameux "Inniskilling".
Il furent de toutes les grandes batailles de l'armée anglaise: Fontenoy, Minden, Waterloo...
Il me manque encore une figurine d'officiers pour faire une unité de huit!
