Charge de cavalerie

[gboue]

Bonjour,

Thierry Melchior et moi-même avons initié à Mourmelon 2011 , une vive mais riche discussion
sur les charges de cavalerie à l'époque napoléonienne:
- notre point de départ et de désaccord amical est le suivant:
Thierry est partisan de l'idée suivante (qu'il a intégrée à sa règle Silex & Baïonnettes- règle bourrée d'innovations à connaître et à jouer)
"la charge de cavalerie se fait uniquement droit devant sur l'adversaire juste en face et
non pas sur celui qui pourrait présenter le rapport d’efficacité le plus grand."
Je suis de mon côté partisan d'une certaine latitude vis à vis de cette affirmation péremptoire:
une charge doit pouvoir dans ses deux premiers temps, au pas puis au trot, pivoter
à la recherche de la plus grande efficacité.

Je ne vous demande pas de nous départager mais de nous faire part de vos opinions et idées,
exemples historiques ou tirés d'autres règles. merci d'avance

Gboue

[dauriac2000]

Lt-Cl Aubier, La cavalerie Napoléonienne, 1902:

"En dépit de l’ordonnance de vendémiaire an III, et en raison de son rapprochement du lieu de combat, la cavalerie manœuvrait peu avant de charger. Quand le terrain et les circonstances l'exigeaient, sa manœuvre la plus usuelle et pour ainsi dire sa seule manœuvre, consistait soit à gagner du terrain vers la droite ou la gauche, puis à se remettre face en tête par mouvements carrés, soit à rompre en colonne pour s’élever sur un flanc et à se rabattre par le simple mouvement de pelotons à droite ou à gauche. Contre la cavalerie ces manœuvres, ainsi que la marche d'approche s'exécutaient généralement au trot, et ce n'est guère qu'à 150 ou 100 mètres qu'on prenait le galop. Contre l'infanterie, on chargeait sur des lignes plus restreintes, généralement par échelons d'escadrons et parfois même de demi-escadrons, et au galop, en se dirigeant de préférence contre les angles des carrés."


Gn Bonie, Cavalerie au combat, 1887: En résumé : on charge droit au galop, sur les 30 derniers mêtres, avant on peut manœuvrer, mais des manœuvres simples. Selon lui Kellerman a fait faire un à gauche à sa cavalerie à Marengo pendant l'attaque.