Silex & Baïonnette : simuler les combats de 1700 à 1840
Publié : Dim Nov 10, 2019 7:57 pm
La lecture de ce que je considère comme des « erreurs » (voire des insanités), dans des livres, des règles et sur Internet, m'incite à ouvrir un sujet pour exposer ma vision de l'histoire militaire basée sur mes lectures et mes modestes connaissances en psychologie et, incidemment, parler de l'évolution de S&B.
Je précise que mon propos se limite à la période Révolution - Ier Empire (il n'y a pas de forum correspondant à la période 1700-1840).
———
Un des sujets qui me tient à cœur est l'évaluation des troupes, ce que nous appelons les « caractéristiques nationales ».
Il me semble que les auteurs de règle de jeux se contentent de reprendre les caractéristiques nationales d'une règle existante, laquelle règle a déjà repris les caractéristiques nationales d'une règle préexistante, etc. Et nous arrivons ainsi à la règle primaire anglaise qui a été créée à partir de données anglaises et d'un ressenti anglais, évidemment, règle qui a orienté et oriente toujours le wargame ludique mondial !
Parlons, par exemple, des Espagnols qui sont assez maltraités sur nos tables de jeux.
L'Espagne des Bourbons est un état qui a une longue histoire guerrière, elle possède des fonderies de canons et de fusils (sur le modèle d'armement de Gribeauval), une académie d'artillerie, des fabriques de textile, un règlement de manœuvre calqué sur celui des autres états européens (Prusse puis France 1791), une marine, des arsenaux, etc.
C'est la « main-d'œuvre » (hommes et chevaux) qui manque malgré la mise en place de « conscriptions » à différentes époques et le mercenariat, ainsi, après la période révolutionnaire pendant laquelle l'armée espagnole s'est battue sur le sol français, l'Espagne a dû racler les fonds de tiroir pour organiser le corps expéditionnaire de La Romana.
L'occupation française déclenchera une vague d'enrôlement mais les chevaux et les mulets continueront à manquer (les mulets sont équivalents aux chevaux pour la traction et même meilleurs en montagne).
Bien sûr, l'occupation française va désorganiser la logistique espagnole mais les livraisons anglaises compenseront cela en partie.
Les soldats espagnols sont entraînés à manœuvrer mais pas aguerris, cela viendra peu à peu. Beaucoup de généraux ne savent pas mener leurs troupes car l'Espagne ne participe plus depuis longtemps aux grandes batailles continentales.
Quand on lit les relations de bataille, les unités espagnoles déroutent quand elles sont prises de flanc et/ou surprises par l'ennemi mais elles tiennent longtemps de face ; l'artillerie est performante (Gribeauval) et les servants sont courageux ; enfin, la cavalerie souvent en sous-nombre ne sait pas se déployer pour envelopper la cavalerie adverse, encore une fois c'est l'expérience du commandement qui manque.
Alors dans S&B certaines unités espagnoles ont un moral et un feu basique, d'autres sont équivalentes à celles des autres pays, la cavalerie est standard et c'est le commandement qui est inférieur sauf exceptions.
Je précise que mon propos se limite à la période Révolution - Ier Empire (il n'y a pas de forum correspondant à la période 1700-1840).
———
Un des sujets qui me tient à cœur est l'évaluation des troupes, ce que nous appelons les « caractéristiques nationales ».
Il me semble que les auteurs de règle de jeux se contentent de reprendre les caractéristiques nationales d'une règle existante, laquelle règle a déjà repris les caractéristiques nationales d'une règle préexistante, etc. Et nous arrivons ainsi à la règle primaire anglaise qui a été créée à partir de données anglaises et d'un ressenti anglais, évidemment, règle qui a orienté et oriente toujours le wargame ludique mondial !
Parlons, par exemple, des Espagnols qui sont assez maltraités sur nos tables de jeux.
L'Espagne des Bourbons est un état qui a une longue histoire guerrière, elle possède des fonderies de canons et de fusils (sur le modèle d'armement de Gribeauval), une académie d'artillerie, des fabriques de textile, un règlement de manœuvre calqué sur celui des autres états européens (Prusse puis France 1791), une marine, des arsenaux, etc.
C'est la « main-d'œuvre » (hommes et chevaux) qui manque malgré la mise en place de « conscriptions » à différentes époques et le mercenariat, ainsi, après la période révolutionnaire pendant laquelle l'armée espagnole s'est battue sur le sol français, l'Espagne a dû racler les fonds de tiroir pour organiser le corps expéditionnaire de La Romana.
L'occupation française déclenchera une vague d'enrôlement mais les chevaux et les mulets continueront à manquer (les mulets sont équivalents aux chevaux pour la traction et même meilleurs en montagne).
Bien sûr, l'occupation française va désorganiser la logistique espagnole mais les livraisons anglaises compenseront cela en partie.
Les soldats espagnols sont entraînés à manœuvrer mais pas aguerris, cela viendra peu à peu. Beaucoup de généraux ne savent pas mener leurs troupes car l'Espagne ne participe plus depuis longtemps aux grandes batailles continentales.
Quand on lit les relations de bataille, les unités espagnoles déroutent quand elles sont prises de flanc et/ou surprises par l'ennemi mais elles tiennent longtemps de face ; l'artillerie est performante (Gribeauval) et les servants sont courageux ; enfin, la cavalerie souvent en sous-nombre ne sait pas se déployer pour envelopper la cavalerie adverse, encore une fois c'est l'expérience du commandement qui manque.
Alors dans S&B certaines unités espagnoles ont un moral et un feu basique, d'autres sont équivalentes à celles des autres pays, la cavalerie est standard et c'est le commandement qui est inférieur sauf exceptions.