Le 29 juin 1966, le président américain Lyndon Baines Johnson déclenche les premiers raids aériens sur les villes de Haiphong et Hanoï, au Nord-Vietnam.
Il s'agit d'une nouvelle « escalade » dans la guerre non déclarée qui oppose les États-Unis et leur allié sud-vietnamien au Nord-Vietnam.
André Larané
Prétexte bienvenu
Entre le 2 août et le 4 août 1964, deux destroyers américains, le Maddox et le Turner Joy, qui se sont aventurés dans les eaux territoriales du Nord-Vietnam, essuient des tirs de la part des Nord-Vietnamiens.
C'est du moins ce qu'affirment les services secrets de Washington (les équipages des navires concernés nieront plus tard la réalité de cette agression).

Défense civile à Hanoi pendant les bombardements
Cet incident du golfe du Tonkin vient à point pour le successeur de Kennedy, Lyndon Baines Johnson, qui est entré en campagne électorale face au républicain Barrry Goldwater, lequel agite à tout va la menace de subversion communiste.
Prenant prétexte de "l'agression", le président lance dès le 4 août les premiers raids américains sur les positions communistes au Sud-Vietnam.
Le 7 août, il obtient du Congrès les pleins pouvoirs militaires pour un engagement contre le Nord-Vietnam.
Cette détermination lui vaut une réélection triomphale le 4 novembre suivant.
Américains et Vietnamiens commencent à bombarder le Nord-Vietnam le 7 février 1965.
Ils espèrent par ces bombardements priver les maquisards communistes du Sud-Vietnam et les troupes d'invasion nord-vietnamiennes de leurs approvisionnements en armes et en carburant.
Mais ils n'arrivent jamais à couper la fameuse « piste Ho chi-Minh » et les navettes maritimes par lesquelles transitent, du nord au sud, hommes et matériels.
L'escalade atteint son maximum avec le bombardement des villes du Nord-Vietnam, à partir du 29 juin 1966.
Elle se double d'une intervention massive de troupes au sol.
Tout cela pour aboutir en 1975 à un humiliant retrait.
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