Le 10 décembre 1948, les 58 membres de l'Organisation des Nations Unies (ONU) siègent pour la dernière fois à Paris, au palais de Chaillot, avant de gagner New York et les rives de l'Hudson.
Ils adoptent pour l'occasion la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Rédigé sous l'égide du juriste français René Cassin, ce texte exprime la pensée occidentale du XXe siècle dans ses deux volets, communiste et libéral.

Eleanor Roosevelt et René Cassin.
Il reprend dans les grandes lignes les principes universels de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789.
Mais à la grande différence de celle-ci, concise et d'une portée intemporelle et réellement universelle, la Déclaration de 1948 apparaît verbeuse, avec des formules convenues («agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité»), et surtout singulièrement datée avec des droits qui n'ont de sens que dans les sociétés industrielles du milieu du XX° siècle et dans les sociétés occidentales de la même époque.
L'article sur le mariage, par exemple, n'aurait eu aucune chance d'être agréé au XXI° siècle, tant par les États qui autorisent la polygamie (inégalité de droits entre les sexes) que par ceux qui légitiment les unions homosexuelles («À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille.
Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution»).
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