12-02-1817 : Chacabuco, une victoire « Napoléonienne » au Chili.

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jacknap1948
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12-02-1817 : Chacabuco, une victoire « Napoléonienne » au Chili.

Message par jacknap1948 » Lun Fév 12, 2024 9:48 am

12 février 1817 : Chacabuco, une victoire « Napoléonienne » au Chili.



L’armée créole commandée par le « Libertador » José de San Martín défait les troupes espagnoles à Chacabuco, dans les Andes, le 12 février 1817.

Sa victoire doit beaucoup aux ex-officiers de Napoléon I° en quête de nouvelles aventures.

Cette bataille stratégique ouvre au général San Martín la route de Santiago et marque une étape décisive dans la marche vers l'indépendance du Chili.

Le 12 février 2017, le bicentenaire de la Bataille livré par San Martín et O’Higgins a fait l’objet d’une commémoration présidée conjointement sur la plaine de Chacabuco par les Président(e)s et les plus hautes autorités des deux pays.

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Bataille de Chacabuco.


La rébellion des colonies espagnoles tourne court

En 1808, l’héritier du trône espagnol Ferdinand VII étant retenu en France par Napoléon, une junte installée à Cadix a pris la tête de la révolte contre l'occupant français.

Mais elle tombe en 1810, l'apprenant, les colonies espagnoles d'Amérique décident de prendre en main leur destinée, tout au moins jusqu’au retour du roi légitime.

En 1815, alors que Waterloo ouvre la voie à une réaction monarchique, seuls Buenos Aires et son hinterland (l’actuel territoire argentin et le Paraguay) résistent encore à l’avancée des troupes royales.

Toutes les autres colonies repassent sous l'autorité de la métropole : le Chili, le Pérou et la Nouvelle-Grenade (aujourd’hui l’Équateur, le Venezuela, et la Colombie) sont repris en main par les Espagnols, dont la place forte se trouve à Lima.


San Martín retourne la situation

José de San Martín (1778-1850) va retourner la situation.

Ce militaire a fait toute sa carrière en Espagne et a bataillé alternativement contre et avec les Français. Il rentre en Argentine en 1812, à l’âge de 34 ans.

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La traversée des ANDES.

Bien que qualifié d'« afrancesado » (libéral francophile), il obtient la confiance de la junte révolutionnaire de Buenos Aires.

Désireux de chasser les Espagnols du continent, il renonce à attaquer directement le Pérou et s'emparer de Lima en raison du terrain montagneux et de la supériorité de l'armée d'occupation.

Sans rien en dire à personne, il décide de traverser plutôt la cordillère des Andes en direction du Chili pour s'emparer de Santiago et peut-être arriver à Lima par la voie maritime.

Assisté du brigadier chilien Bernardo de O’Higgins, San Martin arrive au Chili entre le 6 et le 7 février 1817 et, très vite, rassemble ses hommes, parmi lesquels de nombreux officiers français venus d’Europe après la défaite de Napoléon.

Remportée sur des troupes espagnoles supérieures en nombre, la victoire de Chacabuco est « napoléonienne » par la participation des vétérans de l'Empereur mais également par sa conception : l’armée patriotique a été divisée en deux ailes. Celle de gauche, commandée par O’Higgins, doit charger droit sur l’ennemi, pendant que celle de droite, commandée par Miguel Estanislao Soler, va faire un détour pour encercler les Espagnols et percer leur flanc.

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Bataille de CHACABUCO.


Une « heureuse journée »

« En vingt-quatre jours nous avons fait la campagne, traversé la cordillère la plus élevée du globe, eu raison des tyrans et donné la liberté au Chili » : voilà la succincte mais fière communication de San Martin au Directeur Suprême du gouvernement des Provinces Unies, Juan Martín de Pueyrredón (fils d’un Béarnais).

Celui-ci l’a soutenu politiquement et a rendu possible son aventure chilienne en lui envoyant toutes les ressources nécessaires en hommes, armes et argent depuis Buenos Aires (...).


Les officiers napoléoniens de l’Armée des Andes

Le nombre total des vétérans des guerres napoléoniennes venus en Amérique du Sud pour se battre contre l’Espagne au côté des armées indépendantistes a dépassé la centaine.

Une quarantaine d’entre eux a été recrutée aux États-Unis par le chef révolutionnaire chilien José Miguel Carrera (...).



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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

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