07-09-1812 : Bataille de Borodino et de la Moskova (Russie).

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jacknap1948
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07-09-1812 : Bataille de Borodino et de la Moskova (Russie).

Message par jacknap1948 » Jeu Sep 07, 2023 7:06 am

7 Septembre 1812 : Bataille de Borodino et de la Moskova (Russie).



Campagne de Russie, Bataille de la Moskova, près de Mojaïsk entre les Troupes Françaises commandées par Napoléon I° (1769-1821) et les Forces Russes du Général en Chef des Armées de Russie Mikhaïl Koutouzov (1745-1813).

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(Tableau..L'Empereur Napoléon I° et ses Maréchaux à la Bataille de la Moskova...Oeuvre du Peintre Russe... Vasily Vasilyevich Vereshchagin (1842-1904).

Victoire Française, la route de Moscou est ainsi ouverte à la Grande Armée.



LES AMIS DU PATRIMOINE NAPOLÉONIEN.


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7 septembre 1812 : Bataille indécise à Borodino.



Le 7 septembre 1812, sur les bords de la Moskova, près du village de Borodino, à 124 kilomètres de Moscou, la Grande Armée de Napoléon I° trouve en face d'elle l'Armée russe au grand complet.

Sous la pression de l'opinion russe comme de son état-major, le Maréchal Mikhaïl Koutouzov (67 ans) décide de défendre autant que faire se peut la vieille capitale russe.

Ainsi offre-t-il à l'Empereur des Français l'affrontement frontal que celui-ci attendait depuis son invasion de la Russie, neuf semaines plus tôt.

Il va en résulter une indécise bataille, dont chaque belligérant revendiquera la victoire.

C'est le moment fort de la campagne de Russie que les Russes préfèrent qualifier de «Grande guerre patriotique», avec davantage de morts et de blessés qu'aucune autre bataille avant cette date.

Baptisée Borodino par les Russes, elle est plus connue sous le nom de Moskova par les Français, ce nom rappelant la proximité de Moscou, l'ancienne capitale russe.

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La Russie, dévoreuse de la Grande Armée

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Quand il franchit le Niemen avec la Grande Armée, Napoléon I° cherche comme à son habitude le choc frontal avec l'armée ennemie.

Mais, tirant parti de l'espace russe, les Russes se dérobent aux attaques et insidieusement, d'étape en étape, entraînent la Grande Armée vers l'Est...


Un choc sans suite

Du fait de ses pertes antérieures et de l'effilochement de la Grande Armée sur plusieurs centaines de kilomètres, Napoléon ne dispose au moment crucial que moins du tiers des 440.000 soldats qui ont traversé le Niemen (non compris les hommes des équipages).

Face à lui, les Russes, qui comptent également une centaine de milliers d'hommes, se sont positionnés sur cinq ou six kilomètres, entre deux routes qui mènent l'une et l'autre vers Moscou.

Au nord est le village de Borodino, plus au sud, sur une hauteur, les Russes aménagent à la hâte une «Grande redoute» avec des canons en batterie et des fortifcations en terre et, à l'extrême sud, trois petites redoutes également bourrées d'artillerie.

Le 7 septembre, vers 6h30, l'artillerie française ouvre le feu et permet au prince Eugène de Beauharnais, beau-fils de Napoléon, d'occuper le village de Borodino.

Il s'agit d'une manoeuvre de diversion destinée à masquer la principale offensive vers les trois petites redoutes.

Louis-Nicolas Davout lance l'attaque avec succès et les conquiert.

Au passage, son cheval est fauché par un boulet et lui-même perd connaissance.

Mais il se replace quelques minutes plus tard à la tête de ses hommes.

Succès éphémère, les Russes reviennent à la charge et les reprennent.

Entre alors en scène, avec succès, le maréchal Michel Ney.

Son comportement à la tête du 3° Corps de la Grande Armée lui vaudra plus tard le titre de prince de la Moskova.

Côté russe, le prince Bagration est grièvement blessé à la cuisse, il mourra quelques jours plus tard de gangrène, c'est un coup dur pour le moral de ses troupes.

À dix heures, la victoire semble aux Français à portée de main mais il reste à prendre la grande redoute, l'assaut devient bientôt général.

Face à un ennemi nombreux et bien armé, qui a pris le temps de préparer la bataille, Napoléon est saisi par le doute.

Sous le coup de la fatigue ou de l'âge, il commet l'erreur fatale de ne pas engager la Garde impériale malgré les demandes réitérées de ses maréchaux, il veut la garder intacte pour la suite.

En conséquence de quoi, la nuit venue, après l'interruption des combats, l'armée russe se retire discrètement mais non sans précipitation, abandonnant beaucoup de blessés à leur triste sort.

L'armée française reste maîtresse du terrain et peut revendiquer la victoire.

La route de Moscou lui est ouverte. Mais elle n'a encore pu détruire l'armée russe.

Les pertes humaines sont très lourdes : 28.000 morts, blessés et disparus du côté français dont 47 généraux, contre 45.000 côté russe, soit le tiers des effectifs.

Koutouzov, remis de son erreur stratégique et heureux de s'en tirer à bon compte, reprend à son compte la tactique de la terre brûlée de son prédécesseur à la tête de l'armée russe, Barclay de Tolly, en refusant tout nouvel affrontement.

Le tsar Alexandre I° lui offre le bâton de feld-maréchal, en récompense de sa «victoire» de Borodino.

C'est que l'opinion publique, comme plus tard Léon Tolstoï, auteur de Guerre et paix, tiennent le vieux courtisan pour un grand stratège...

Le tsar offre également cinq roubles à chacun des soldats.

Par une satisfaction en trompe-l'oeil, une semaine après la bataille de La Moskova / Borodino, la Grande Armée entre à Moscou.

C'est pour s'apercevoir que la ville a été désertée par tous ses habitants...



Une semaine d'Histoire du 4 Septembre 2023 au 10 Septembre 2023 avec Herodote.net
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

LECHEVALIER
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Re: 07-09-1812 : Bataille de Borodino et de la MOSKOVA (RUSSIE).

Message par LECHEVALIER » Jeu Sep 07, 2023 3:35 pm

Il n'y a pas lieu de céder aux tentatives de réécriture de l'histoire. La bataille livrée le 7 septembre 1812 qui vit s'affronter l'armée russe et la grande armée fut gagnée par cette dernière.

A la fin de la bataille l'armée russe abandonna le champ de bataille à son vainqueur. S'agissant même d'une victoire à la Pyrrhus, c'est ce critère qui le désigne et toute contestation ultérieure doit être reçu comme une tentative de révisionnisme. Faut-il s'en étonner? Bennigsen avait déjà tenté une semblable manœuvre à l'issue de la bataille de Preubisch Eylau.

Comme il appartient au vainqueur de nommer la bataille, Napoléon choisit (pour des raisons bien compréhensibles) de la baptiser La Moskova. Il s'agit là d'un usage; mais dans notre droit ce dernier est plus fort que la loi ; alors soyons respectueux de cet usage et ne cédons rien aux "trolls" qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui..

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Bernard
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Re: 07-09-1812 : Bataille de Borodino et de la MOSKOVA (RUSSIE).

Message par Bernard » Jeu Sep 07, 2023 4:32 pm

LECHEVALIER a écrit :
Jeu Sep 07, 2023 3:35 pm
Il n'y a pas lieu de céder aux tentatives de réécriture de l'histoire. La bataille livrée le 7 septembre 1812 qui vit s'affronter l'armée russe et la grande armée fut gagnée par cette dernière.

A la fin de la bataille l'armée russe abandonna le champ de bataille à son vainqueur. S'agissant même d'une victoire à la Pyrrhus, c'est ce critère qui le désigne et toute contestation ultérieure doit être reçu comme une tentative de révisionnisme. Faut-il s'en étonner? Bennigsen avait déjà tenté une semblable manœuvre à l'issue de la bataille de Preubisch Eylau.

Comme il appartient au vainqueur de nommer la bataille, Napoléon choisit (pour des raisons bien compréhensibles) de la baptiser La Moskova. Il s'agit là d'un usage; mais dans notre droit ce dernier est plus fort que la loi ; alors soyons respectueux de cet usage et ne cédons rien aux "trolls" qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui..
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:D :D :D
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