25-03-1802 : Traité de paix d'AMIENS.

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jacknap1948
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25-03-1802 : Traité de paix d'AMIENS.

Message par jacknap1948 » Lun Mars 25, 2024 8:24 am

25 mars 1802 : Traité de paix d'AMIENS.



Le 25 mars 1802, à Amiens, l'Angleterre, la Hollande, l'Espagne et la France signent un traité de paix qui met un point final à la deuxième coalition européenne contre la France.

C'est un triomphe pour le Premier Consul Napoléon Bonaparte qui a pris le pouvoir en France 30 mois plus tôt.

Fabienne Manière.


La paix, enfin !

En février 1801, l'Autriche a rendu les armes par le traité de paix de Lunéville.

Le mois suivant, le Premier ministre William Pitt, farouche adversaire de la France, remet sa démission au roi George III en raison d'un différend sur la question irlandaise.

Son successeur à la tête du gouvernement anglais, Henry Addington, vicomte de Sidmouth, se montre beaucoup plus sensible que son prédécesseur aux récriminations des marchands, partisans de la cessation des hostilités.

Anglais et Français se résignent à une paix que l'un et l'autre savent provisoire.

Le 1° octobre 1801, ils signent à Londres des préliminaires, ils sont confirmés par le traité d'Amiens.

La France cède des avantages coloniaux à sa rivale et évacue l'Égypte, rendue à la Turquie.

En guise de maigre compensation, elle récupère le Sénégal, la Martinique et ses comptoirs des Indes à la satisfaction des négociants des grands ports de l'Atlantique.

Londres s'engage à rendre l'île de Malte aux chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean en même temps que les Français évacueront les ports napolitains.

Après avoir disputé la maîtrise des mers à l'Angleterre pendant un siècle, la France se replie sur le continent européen où elle apparaît plus étendue et plus puissante qu'elle ne le fut jamais.

Mais l'illusion est trompeuse. Les deux rivaux se sont soigneusement abstenus à Amiens de débattre des questions qui fâchent, à savoir les conquêtes de la France révolutionnaire sur le Continent, notamment le port d'Anvers, la Belgique et plus généralement la rive gauche du Rhin.

Ils savent qu'une nouvelle guerre éclatera à la première occasion pour trancher ces questions en suspens.

De fait, les hostilités reprendront dès l'année suivante, en mai 1803, sous le prétexte de la non-exécution de l'accord relatif à Malte.


Une opinion publique ravie.

En attendant, en France comme en Angleterre, l'opinion publique, aveugle sur les faiblesses du traité, ne veut en retenir que les bons côtés.

Pour la première fois depuis la chute de la royauté, dix ans plus tôt, les Français savourent la paix et de ce bonheur.

Ils en sont reconnaissants au Premier Consul, Napoléon Bonaparte, qui s'est emparé du pouvoir par le coup d'État du 18 Brumaire.

Ils ne lui gardent pas rancune de son échec en Égypte.

Dans la foulée, le 8 avril 1802, Bonaparte conclut avec le pape un concordat.

Ayant rétabli la paix extérieure et intérieure, il peut dès lors affermir son pouvoir...



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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

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