16-10-1793 : Fin de la Bataille de WATTIGNIES.

Modérateurs : Staff Forum, Modérateur temporaire

Avatar de l’utilisateur
jacknap1948
Messages : 4004
Inscription : Jeu Jan 22, 2009 6:32 pm
Localisation : 93 + 83 + 22

16-10-1793 : Fin de la Bataille de WATTIGNIES.

Message par jacknap1948 » Lun Oct 16, 2023 6:57 am

16 octobre 1793 : Bataille de WATTIGNIES.



Le 16 octobre 1793, à Wattignies, une victoire du général Jourdan et de Lazare Carnot permet de libérer Maubeuge assiégée par les Autrichiens.



Une semaine d'Histoire du 169 Octobre 2023 au 22 Octobre 2023 avec Herodote.net



______________ _______________ _______________ _______________ ______________



16 octobre 1793 : Fin de la Bataille de WATTIGNIES.


Le déroulement de la bataille

La bataille de Wattignies qui va durer deux jours, s'étendra sur un front de 20 kilomètres et prendra la forme d'une bataille parallèle, les deux armées se faisant face, comme précédemment aux batailles de Jemappes et de Neerwinden ou plus tard à la bataille de Fleurus.

Cette bataille finalise la défaite des Autrichiens et protège la France tout au moins sur la frontière nord.

Le 15 octobre, les Français lancent l'assaut contre les positions autrichiennes mais sans succès probant.

Le lendemain, sous les ordres du jeune général Florent Duquesnoy, un effort de l'aile droite française porté contre l'aile gauche autrichienne permet finalement aux troupes révolutionnaires de remporter la victoire et de contraindre le prince de Saxe-Cobourg à se replier.

Duquesnoy, ancien sous officier de la gendarmerie royale, s'était déjà signalé à la bataille d'Hondschoote près de Dunkerque, ce qui lui avait valu son grade de général.

Devant Wattignies il lance une manœuvre jugée irréalisable par les Autrichiens : vers 5 h du matin du 16 octobre, il profite de la brume matinale pour lancer ses artilleurs et ses fantassins qui tirent et poussent les canons de Gribeauval le long de la pente menant sur la position autrichienne par son côté non protégé.

Les pièces sont déplacées après chaque tir, provoquant la surprise complète chez les Autrichiens.

Le prince constate que ses propres canons ont été pris au village de Wattignies et sont retournés contre lui par les Français de Duquesnoy.

Il est pris en tenaille entre le Sud tenu par Jourdan, l'Est tenu par Duquesnoy et le Nord tenu par la place forte de Maubeuge.

L'inertie de la garnison de Maubeuge fut sévèrement reprochée à son commandant car une sortie aurait permis d'écraser les troupes de Cobourg.

Il est à remarquer que l'issue de cette bataille était perçue comme très incertaine à Paris au point de précipiter l'exécution de la reine Marie Antoinette en ce 16 octobre 1793.

Ce même jour à 13h les Autrichiens sont bousculés sur le plateau de Souvergeaux, les combats sont intenses et malgré les escarpements du terrain les Français réussissent à gravir ces pentes sous une pluie de balles et de boulets.

Pendant ce temps de l'autre côté du village, d'autres combats se déroulent au lieu-dit "le Try Glarges" où la cavalerie autrichienne entre en jeu ; cette attaque est alors repoussée par les Français.


Conséquences et suites de la bataille

Le succès français pour certains est peu glorieux puisqu'il fallut tout de même deux jours à 45.000 Français pour défaire 21.000 Anglo-Autrichiens.

Les Français ont des pertes plus élevées car ils devaient affronter un ennemi en position défensive sur des hauteurs très difficiles d'accès.

Cependant, les hommes de Cobourg étaient des militaires professionnels, tandis que les troupes françaises étaient constituées de jeunes recrues encadrées par les soldats de métier de l'ex armée royale.

De plus les Français disposaient de peu d'équipement à l'exception des remarquables nouveaux canons de Gribeauval.

In fine, cette victoire a permis de rétablir la situation militaire sur la frontière Nord-Est de la France après les défaites de la première partie de l'année 1793, surtout celle de Neerwinden, et la trahison du général Dumouriez le 3 avril de la même année.

Après cette victoire, la Convention ordonne au général Jourdan de reprendre la Belgique aux coalisés mais celui-ci échoue, l'exploitation du succès obtenu à Wattignies n'ayant pu se réaliser faute notamment d'armes et de munitions qui faisaient alors cruellement défaut.

Napoléon considérait la bataille de Wattignies comme la principale de toute la révolution des années 1792/1793.

Les pertes des Impériaux sont de 365 morts, 1.753 blessés et 369 prisonniers.

Selon le rapport du général Jean-Baptiste Jourdan les pertes françaises sont de 200 morts et 1.200 blessés, celles des Alliés sont estimées à 6.000 tués ou blessés.



WIKIPÉDIA
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



Image
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

Répondre

Revenir vers « L'agenda de l'oncle Jacques »