31-10-1664 : Fin de la bataille de Jilel (Kabylie).

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jacknap1948
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31-10-1664 : Fin de la bataille de Jilel (Kabylie).

Message par jacknap1948 » Mar Oct 31, 2023 8:59 am

31 octobre 1664 : Fin de la bataille de Jijel (Kabylie).



Sur ordre du jeune roi de France Louis XIV, un corps expéditionnaire de 6.500 hommes appareille de Toulon le 2 juillet 1664.

Trois semaines plus tard, il mouille devant Jijel (ou Djidjelli), en petite Kabylie (Algérie), à mi-distance d'Alger et de Tunis.

Il a pour mission d'occuper le littoral afin de mettre fin au piratage exercé par les Barbaresques des régences d'Alger, Tunis et Tripoli.

Ceux-ci bénéficient de la complaisance de leur suzerain ottoman.

C'est la première tentative française de conquête de l'Algérie.

Elle va s'achever sur un fiasco que le Roi-Soleil se gardera d'ébruiter (l'écrivain Jean Teulé rappelle néanmoins le drame dans Le Montespan).

André Larané

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Combat d'un vaisseau Français et de deux galères barbaresques (Théodore Gudin 1802-1880).


Rivalités personnelles et hostilité religieuse

L'expédition est placée sous le commandement du duc de Beaufort, cousin du roi.

Sous ses ordres, le comte de Gadagne dirige l'armée et le chevalier Paul la flotte.

Il est secondé dans ce rôle par Abraham Duquesne.

Les Français pénètrent sans difficulté dans la ville kabyle mais heurtent très vite les sentiments de la population en occupant un marabout (lieu saint) et un cimetière.

Les habitants, remontés, entrent en résistance et multiplient les escarmouches contre l'occupant.

Ils reçoivent le soutien de janissaires venus d'Alger.

Dans le camp français, des dissensions se font jour entre le duc de Beaufort et le comte de Gadagne.

Le 22 octobre, le premier est rappelé en France par son royal cousin.

Dans le même temps arrivent de Toulon quatre vaisseaux chargés de ravitaillement et de troupes de renfort, sous les ordres du marquis de Martel.

Mais c'est trop tard.

Assiégés dans la ville de Jijel, les Français prennent le parti de se retirer.

C'est chose faite le 31 octobre 1664.

Parmi les navires du marquis de Martel, qui embarquent à la hâte les rescapés du siège, figure un grand et vieux vaisseau, La Lune.

Il se présente le 5 novembre en rade de Toulon, surchargé par près d'un millier d'hommes et faisant eau de toutes parts.

À Toulon, son arrivée met en lumière le fiasco de Jijel.

Pour calmer les humeurs de l'opinion, l'Intendant général de la Marine prend prétexte d'une épidémie de peste pour ordonner à La Lune de se rendre en quarantaine aux îles d'Hyères voisines.

Le rafiot n'a pas le temps d'y arriver.

Il se casse littéralement en deux et coule d'un bloc avec ses passagers et son équipage à l'extrémité de la rade de Toulon.

On recense tout au plus quarante survivants parmi lesquels le capitaine du navire, le commandeur de Verdille (80 ans), qui a pu s'agripper à une planche.

Menée à bien en 2013, l'exploration archéologique du vieux vaisseau a fourni de précieuses indications aux historiens sur la marine du Grand Siècle



Une semaine d'Histoire du 30 Octobre 2023 au 5 Novembre 2023 avec Herodote.net
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

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