11-01-49 avant JÉSUS-CHRIST : César franchit le Rubicon

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jacknap1948
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11-01-49 avant JÉSUS-CHRIST : César franchit le Rubicon

Message par jacknap1948 » Jeu Jan 11, 2024 7:44 am

11 janvier 49 avant JÉSUS-CHRIST : César franchit le Rubicon.



Défiant le Sénat de Rome, Jules César traverse le Rubicon avec son armée le 11 janvier de l'an 49 avant JC.

Le récit de cette aventure nous a été transmis par l'historien Suétone, qui nous a légué la formule : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est» (Les dés sont jetés)...

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César franchissant le Rubicon (Jean Fouquet XV° Siècle - Musée du Louvre).

Petit fleuve côtier d'Italie centrale qui se jette dans l'Adriatique, le Rubicon sépare la Gaule cisalpine, une province romaine ordinaire, du territoire administré en direct par les magistrats romains (la ville de Rome et la péninsule italienne).

La loi de Rome interdit à quiconque de franchir ce fleuve avec une armée, sauf autorisation expresse du Sénat.

En traversant sans autorisation le Rubicon avec ses troupes, César viole donc cette loi. Il lance un défi mortel au Sénat qui dirige la République.


Une formule pour la postérité.

La traversée du Rubicon nous est racontée par Suétone.

L'historien assure qu'au moment de traverser la rivière, Jules César aurait lancé en latin : «Iacta esto alea», ou, selon l'opinion commune, «Alea jacta est» (Les dés sont jetés).

Il est bien possible que le général se soit en fait exprimé en grec, la langue des élites romaines de l'époque et déclaré : «Anerrifthô Kubos» (Que soit jeté le dé !)...


Coup d'État.

Quand Jules César traverse le Rubicon, la république romaine agonise depuis déjà plusieurs décennies.

Il ne reste plus rien du premier triumvirat constitué dix ans plus tôt par César, Pompée et Crassus pour mettre fin aux guerres civiles.

Crassus a trouvé la mort au combat en 53 avant JC, à Carrhae, face aux Parthes, tandis que Pompée, qui a obtenu le titre de consul, bénéficie du soutien des sénateurs (parmi lesquels l'orateur Cicéron).

Il se fait couramment appeler «princeps», ce qui signifie le premier des citoyens (d'où nous vient le mot prince).

Mais il n'ose pas intervenir avec ses troupes à l'intérieur de Rome pour imposer ses volontés au Sénat et mettre fin aux luttes de factions.

C'est pourtant le même homme qui aurait dit : «Je n'ai qu'à frapper la terre du pied et il en sortira des légions».

En 50 avant JC, Pompée convainc le Sénat de lancer un sénatus-consulte contre César, enjoignant à celui-ci de prendre congé de son armée !

C'est le retour des guerres civiles !

César, ayant franchi le Rubicon avec la XIII° Légion, longe l'Adriatique puis entre dans la Ville éternelle, en chasse Pompée et soumet en neuf semaines l'Italie entière.

Pompée, maladroitement, laisse sept légions dans son proconsulat d'Espagne, sous le commandement de ses légats.

Il tente de son côté de constituer une autre armée en Macédoine, au nord de la Grèce, dans l'espoir de prendre César en tenaille.

Parant au plus pressé, César gagne l'Espagne en suivant la côte (il ne dispose pas de flotte).

Sur le chemin, il met le siège devant Massilia (Marseille) qui a pris parti pour son rival. La ville résistera plusieurs mois.

Sans attendre sa chute, César atteint l'Espagne et disperse les troupes de son rival.

Là-dessus, il poursuit Pompée lui-même en Grèce et va le battre à Pharsale...

Jean-François Zilberman.



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À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



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Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

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