24-06-1340 : La flotte Française détruite à l'Écluse (Flandres).

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jacknap1948
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24-06-1340 : La flotte Française détruite à l'Écluse (Flandres).

Message par jacknap1948 » Sam Juin 24, 2023 5:27 am

24 juin 1340 : La flotte Française détruite à l'Écluse (Flandres).



Le 24 juin 1340, la flotte française est détruite par les marins anglais dans le port flamand de l'Écluse (aujourd'hui Sluis, en aval de Bruges).

Bien que disposant de plus de vaisseaux que les Anglais du roi Édouard III et de galères génoises en renfort, Hugues Quieret et Nicolas Behuchet, amiraux du roi Philippe VI de Valois, choisissent la défensive et attachent leurs bateaux entre eux dans le port pour faire barrage à l'ennemi, selon la coutume du temps.

Les Anglais se lancent audacieusement à l'attaque et, de leurs navires, les archers déversent une pluie de flèches, dont certaines enflammées, sur les navires ennemis.

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Quelques-uns de ceux-ci arrivent à s'échapper mais les Français perdent au total 170 navires et 20.000 hommes.

Capturés, les deux amiraux sont, l'un pendu, l'autre décapité.

Ce désastre, qui laisse la France sans défense face aux débarquements anglais, est le premier qu'aura à connaître la France dans la Guerre de Cent Ans.



Une semaine d'Histoire du 19 Juin 2023 au 25 Juin 2023 avec Herodote.net
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jacknap1948
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Re: 24-06-1340 : La flotte française détruite à l'Écluse.

Message par jacknap1948 » Sam Juin 24, 2023 5:27 am

franckT a écrit :Outre une quarantaine de galères méditerranéennes, navires nerveux et maniables, avec des équipages génois expérimentés, menés par le mercenaire génois Egidio Boccanegra, dit Barbavera, Barbanegra (Barbenoire), les Français disposent d'une vingtaine de grandes cogues embarquant 200 hommes d'armes, et environ cent trente navires,(dont 80 vaisseaux bretons, selon d'Argentré (Histoire de Bretagne), ou 60 selon C. M. Nicolle, Mnémonique de l'histoire, voir aussi Aristide M. Guilbert, Histoire des villes de France) sur lesquels prennent place chacun une cinquantaine de soldats, soit un total d'environ 20.000 hommes, dont beaucoup de Normands, Picards et Bretons.

Mais les deux commandants, l’amiral Hugues Quiéret et Nicolas Béhuchet, ne sont pas des marins mais des administrateurs chargés en principe d'assurer le transport d'une armée.

Ils ont reçu pour ordre d'empêcher le débarquement de l'armée d'Édouard et ont transformé la flotte en barricade sur trois rangs enchaînée d'une rive à l'autre, sauf quatre nefs et les navires Génois.

Le matin du 24 juin les 250 navires anglais avec 15.000 hommes plus les équipages apparaissent.

À trois heures de l'après-midi, avec la marée et le vent portant, l'armada anglaise attaque.

Du côté français, les arbalétriers ont l'initiative mais rapidement ils sont dominés par la vitesse de tir des archers gallois.

Après l'abordage les combats furieux se font sur les ponts.

Quiéret et Béhuchet parviennent à investir le bateau d'Édouard, La Thomas, et à blesser ce dernier à la cuisse.

Mais les chefs français sont fait prisonniers. Immédiatement Quiéret est décapité et Béhuchet pendu.

Dans l'après-midi, grâce au vent qui a changé de direction, la flotte flamande peut quitter la rive et vient se mêler au combat.

La panique s’empare des Français : n’ayant pas d’autre échappatoire que de sauter à l’eau, ils périssent noyés par milliers.

Seule la moitié des Génois, dont Boccanegra, parvient à s'échapper.

Si on s'en tient au chroniqueur anglais Thomas Walsingham (v. 1360-1422), bénédictin de l'abbaye de Saint-Alban, né une vingtaine d'années après cet événement, les Français auraient perdu près de 30.000 hommes au cours de la bataille, ce qui semble vraiment excessif.
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