26-07-657 : De la Bataille du chameau à la bataille de Siffin

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jacknap1948
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26-07-657 : De la Bataille du chameau à la bataille de Siffin

Message par jacknap1948 » Mer Juil 26, 2023 6:52 am

26 juillet 657 : De la Bataille du chameau à la bataille de Siffin.



Afin de pouvoir affronter ses rivaux, le calife Ali, gendre du prophète Mahomet, quitte Médine avec ses troupes et s'établit à Koufa, en Mésopotamie.

C'en est fini du rôle politique de Médine et La Mecque. Ces oasis qui ont vu la naissance de l'islam ne seront plus désormais que des villes de pèlerinage...

Le calife triomphe une première fois de ses adversaires en octobre 656 au cours de la bataille dite « du chameau », en référence à la monture d'Aisha,

l'épouse préférée du Prophète. Adversaire déclarée d'Ali, celle-ci est faite prisonnière au cours de la bataille et renvoyée à La Mecque pour le restant de ses jours.

Là-dessus, le gouverneur musulman de Damas, Moawiya, un parent du précédent calife, prend à son tour les armes contre Ali.

Les deux armées se rencontrent à Siffin, sur les bords de l'Euphrate, près de Bassorah, le 26 juillet 757. Elles s'apprêtent à en découdre après plusieurs semaines de longues et vaines négociations.

Ali est sur le point de l'emporter quand les soldats de Moawiya dressent des feuillets du Coran, le livre sacré, à la pointe de leurs lances, sur une idée de Amr ibn al-Aç, partisan de Moawiya.

Impossible dans ces conditions de les attaquer ! Ali, par défaut d'intelligence politique, accepte l'arbitrage proposé par Moawiya. Celui-ci est prononcé à Edhrod (Jordanie actuelle) en janvier 658. On n'en connaît pas la teneur exacte.

L'important est qu'Ali, en l'acceptant, a renoncé à l'autorité qui lui revient en qualité de calife. Cette décision va causer sa perte.

Beaucoup de ses partisans l'abandonnent, considérant que l'arbitrage humain fait outrage à la justice divine. Ils provoquent le premier schisme de l'islam et forment la secte des kharidjites (du verbe arabe kharadja, sortir).

Elle va prospérer brièvement en Mésopotamie avant de s'épanouir chez les Berbères d'Afrique du Nord, autour de Tahert (Algérie actuelle). Elle est aujourd'hui très marginale...



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Le 26 juillet 657 marque le début de la bataille de Siffin qui oppose Muʿāwiya, gouverneur de la Syrie, au calife, Ali ibn Abi Talib, suite au meurtre d’Uthman ibn Affan en 656 par les insurgés égyptiens.


La fitna

En 656, le calife Uthman ibn Affan, issu du Banū ʾUmayya, est assassiné par des insurgés égyptiens.

Etant de la même tribu, Muʿāwiya Ier réclame que justice soit faite auprès d’Ali ibn Abi Talib.

Mais ce dernier rejette sa requête pour ne pas déclencher un embrasement généralisé.

En guise de protestation, le gouverneur de la Syrie refuse de reconnaître l’autorité du nouveau calife.

Considérant cela comme un affront, Ali prépare alors son armée et se met en route vers Damas pour l’affronter.


Les trois jours d’affrontement

En traversant les rives d’Euphrate, l’armée d’Ali repère pour la première fois les troupes de son adversaire près de la plaine de Siffin.

Après un bref affrontement, les deux camps s’accordent une pause durant laquelle le calife essaie une dernière approche pacifique pour éviter un engagement majeur, mais en vain.

Le 26 juillet 657, après de longues négociations, Ali et son général, Malik ibn Ashter, décident alors de passer à l’offensive.

Si, de son côté, le calife préfère mener lui-même ses 50. 000 hommes, Mu`awîya, choisit de se mettre à l’écart et de laisser son général Amr ibn al-Aas diriger ses 80 000 hommes sur le champ.

Au milieu du combat, les forces du gouverneur parviennent à briser une partie de la ligne adverse et percent l’avant-garde pour tenter d’atteindre le calife.

Mais cette offensive est aussitôt contrée par une attaque massive de la part du général Malik ibn Ashter, ce qui contraint Mu`awîya, à s’éloigner du champ de bataille avec quelques gardes.


L’arbitrage

Au bout de trois jours, le bilan est lourd : 45.000 soldats tués du côté du gouverneur contre 25.000 dans le camp du calife.

Craignant un échec, Muʿāwiya accepte finalement de négocier.

Il propose alors l’arbitrage temporel pour régler le conflit, ce qu’Ali accepte malgré l’opposition de ses conseillers.

Cela va d’ailleurs provoquer des mécontentements et des départs dans son camp, d’où la formation de la première dissidence de l’islam : les kharajites (kharaja = sortir).

Quant à l’arbitrage, il se termine à l’avantage du gouverneur.



Almanach - Un jour, une histoire
À mon très grand ami Patrice († 58).
À ma petite belle-fille Gaëlle († 31).



Image
Décor "simpliste" sur lequel nous avions rejoué, à 9 joueurs, la Bataille d'Eylau en 1807.

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