thomasd a écrit :les jeunes nobles s’appelaient bacheliers et n’avaient pas encore recu l’ordre de chevalerie. (…)les bacheliers avaient pour enseigne le pennon ou pennonceaux qui contrairement a la banniere carre se terminait par une queue que l’on coupait lorsque l’on transformait le bachelier en chevalier banneret.
Pourtant dans des montres du XIVe siècle on parle de « chevaliers bacheliers »...
Il me semble que le noble qui n'a pas été armé chevalier est un « écuyer » (quel que soit son âge… car arrivé au XIVe beaucoup de très petits nobles n'étaient pas assez riches pour être chevaliers). L'écuyer a droit de porter des éperons d'argent.
Le chevalier a un pennon triangulaire au bout de sa lance, et des éperons d'or. Les rangs supérieurs, pour ceux qui sont riches et puissants, sont chevalier banneret, puis baron, vicomte, comte, duc… Tous ceux-là ont une « bannière », rectangulaire (dans la hauteur) au XIVe, carrée au XVe.
Comme tout système il y a des aberrations. J'ai trouvé des mention d'« écuyers bannerets » dans des montres bretonnes début guerre de Cent Ans ! En fait en regardant mieux il s'agissait de fils de très grands seigneurs qui remplaçaient leur père à la guerre mais n'avaient pas encore été armés chevalier eux-mêmes.
L'étendard ou autres variantes ("pennon à queue", "pennoncel") etc il n'y a pas forcément de définition précise technique car aussi ça évolue au fil du temps (au fur et à mesure que la féodalité se délite…). Pendant la guerre de Cent Ans les grands nobles ont souvent un étendard personnel qui ne ressemble pas à leur armoiries (ceux des rois d'Angleterre sont mieux connus que les français).
Les chefs de troupes peuvent aussi avoir un emblème personnel comme signe de ralliement :
« ...Et voulons que tous les pietons soient mis par connestablies et compaignies de vingt-cinq ou de trente hommes (...) et que chacun connestable ait un pennoncel à queüe, de tels armes ou enseigne comme il li plaira... »
Ordonnance du roi de France Jean II, le 30 avril 1351