Les forums du jeu d'Histoire

Voir ici une excellente vidéo sur le tir à l'arc : ça fait bien réfléchir...

Pour ceux qui lise le grand breton, pensez aussi à regarder le texte qui accompagne la vidéo (plus bas dans la page).

A+

JPI

Impressionnant !
Quand je vois les chars égyptiens je suis encore plus convaincu que ce sont des plateformes de tir mobiles et non des chars d'assaut !

Merci Pilou pour ce partage (si tu passes dans l'Aube préviens-moi avant).

Oui, c'est très intéressant. Cependant, il faut voir aussi les critiques de cette vidéo trop péremptoire et sans doute un peu trop bien montée : http://geekdad.com/2015/01/danish-archer/

Merci pour ton lien, très intéressant également.

En fait, j'ai surtout été "bluffé" dans la vidéo par la vitesse de tir et ça m'a donné une idée de la façon dont les cavaliers (lourds) perses sassanides déclenchaient, en rangs serrés, un "barrage" de flèches avant de charger l'infanterie romaine bas-empire.

A+

JPI

Oui. Et tout dépendait sans doute aussi de l'arc (les archers anglais avec l'arc long à Azincourt devaient tirer d'une manière bien différente des cavaliers huns pourvus d'un petit arc composite), de la tactique (voltigeurs, unités montées, en masse ou en coopération avec un rideau d'infanterie lourde), et de l'entraînement voire du talent (même parmi les archers de métier, les maîtres étaient sans doute une minorité - il suffit de voir sous l'Empire les performances des sabreurs d'élite pour se rendre compte que la valeur technique individuelle des combattants variait très fortement au sein des unités).

Pour les chars égyptiens (un de mes domaines de recherche), ils constituaient effectivement probablement une plateforme de tir mobile, qui devaient avoir un effet important sur le moral des phalanges attaquées, obligées de se repositionner constamment pour mieux se protéger si leurs flancs n'étaient pas tenus par d'autres unités ou des obstacles, et incapables de répliquer. Dès que l'ennemi craquait et se débandait, les chars devaient alors charger pour achever la déroute de l'ennemi et l'empêcher de se reformer plus loin.

Je ne comprends pas l'anglais mais je sais qu'un cinéaste montre toujours les plans réussis pas ceux où les flèches ratent les cibles !
Pour les plans ratés il y a les bêtisiers.

Charger : avancer dans le dos des hommes en débandade pour les transformer en fuyards !
Charge : effet (ou choc) moral.
C'est ainsi que je l'entends.

Renaud a écrit :Oui, c'est très intéressant. Cependant, il faut voir aussi les critiques de cette vidéo trop péremptoire et sans doute un peu trop bien montée : http://geekdad.com/2015/01/danish-archer/

C'est vrai que le gugusse dans le film fait plutôt penser à un héros de film chinois historique
avec des gars qui sautent dans tous les coins en tirant à l'arc tout en buvant du thé.
Ne serait il pas un avatar du syndrome Robin des bois qui opposerait valeur individuelle
à valeur collective ?

La vraie valeur ajoutée c'est l'analyse de la représentation iconographique
flèche à droite ou à gauche de l'arc. De là à en tirer une conclusion, ce gars
est à l'histoire militaire et technique ce qu'est Laurent Deutsch comparé à Georges Duby
en histoire médiévale

Gboue hors de son pré-carré (mais si en 1813 des Baschkirs tiraient l'arc sur des chasseurs à cheval français- Marbot de mémoire)

C'est bien sympathique mais il tire à 3m et au niveau de la puissance de l'arc elle passe juste la cotte de maille
mais il tire vite, c'est un bon point pour le systéme de Thierry, les gars en face cassent au moral sous la pluie de flèche